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The Incident at Antioch Page 11
The Incident at Antioch Read online
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La jeunesse est la vertu de la destruction. Que vaut-elle, dans la tyrannie de la durée?
Je m’interroge, chers camarades, comme un vieux dont la confiance est mémorable.
Nuit! Tu mets en suspens le désordre, par le pur gel de l’ombre. Enseigne-nous l’outre-victoire, la forme de l’Un, l’aube étrangère, l’achèvement, par la guerre, de la guerre.
SCÈNE 2: Dans le lieu des fondations.
En pleine nuit. DAVID et CAMILLE veillent. MOKHTAR et RENÉ sont endormis, roulés dans des couvertures. Entre CÉPHAS.
DAVID: Le voici. Évite de le fixer des yeux. Il n’aime pas qu’on le regarde.
CAMILLE: Tu le connais trop bien, David.
CÉPHAS: Je vous salue.
CAMILLE: Salut, Céphas.
(Silence.)
CÉPHAS: Bon. Quoi de nouveau? (CÉPHAS regarde au loin comme s’il voyait dans la nuit. Puis il rit silencieusement. Se retournant tout à coup:) Pourquoi me regardez-vous ainsi?
CAMILLE: Nous ne vous regardons pas.
DAVID: C’est vous! Comme la chouette-effraie cherche un rat, vous fixez d’un regard d’aile blanche l’invisibilité des orties.
CÉPHAS: Je suis satisfait. Voyez, d’une satisfaction qui est comme un point sans étendue de mon âme.
La jeunesse est finie, remercions-en l’histoire. J’étais un homme d’héritage, et la pensée n’avait plus cours.
Dans ce lieu méprisable et déclinant, j’ai soutenu, avec bien peu, que la grandeur passait par le trésor des ruines.
J’ai délivré le feu intérieur.
J’ai su circonvenir la menace. J’avais en moi une placidité suspecte, sachez-le. Le goût des plaisirs noirs …
Mais la pensée à elle seule est implacable. Il suffit de s’y confier.
Oui, je vois dans l’ombre! Je vois qu’il n’y a rien. À cause de cela, mon cœur se soulève comme la main levée pour bénir.
Cette heure est absolument nulle.
DAVID: Toutes sortes de décisions attendent.
CÉPHAS: Succulence du froid!
DAVID: Donne ton plan pour la reconstruction. Le débat est général. Les souffrances, gigantesques.
CÉPHAS: Laisse-moi, jeune homme. Je vois dans l’ombre, et mon regard porte si loin sans que rien n’y fasse obstacle
Que je ne puis combler par ma joie le vide qui la cause.
L’homme a détruit son propre lieu. Il est rendu à l’errance, et s’aperçoit, stupéfait, que les liens dont se faisait son idée de la vie sont tous rompus.
DAVID: Toutefois si détruire interrompt le lien, ce qui fait alors politique en est en un seul point l’insoutenable intensité. Nous avons charge de la loi.
(Silence.)
CÉPHAS: Quand j’ai été blessé. Nous marchions plein nord, le long de la mer. La nuit, j’étais assis sur mon brancard, les sentinelles m’apparaissaient comme des masses de plomb. Je voyais que le sable craquait sous la lune, et l’écume brillait, mêlée à la glace. La retraite amassait en nous son incertitude.
J’étais tourmenté par trop de détails, comme l’est un chef de guerre, qui a autant de mal à remembrer sa pensée qu’un homme au bord de la noyade.
Une voix est entendue de la mer, comme confisquée par le froid. Durcie, amoindrie, coupante. La voix de Paule? Est-ce elle-même? Est-ce le remuement marin des funérailles? Ce n’était que mon nom, tel un galet roulé par le reflux de cette voix. Paule, ou l’océan, ont dit: « Céphas! » une première fois.
Et je voulais gravir un tank rouillé pour chasser les hommes devant moi,
Éventrer la fourmilière du givre!
J’étais cloué sur le métal du sable, frissonnant comme un phoque écorché.
De nouveau: « Céphas! » Une troisième fois :
« Céphas! » Tel un mot fait avec une femme sous-marine.
Qu’avez-vous à me dire, où l’analyse en son silence éclaire, comme au couteau,
L’interruption du rêve?
Que dis-tu, David?
DAVID: Je m’impatiente. Que signifie, toi, l’anonyme, de nous bassiner d’une angoisse?
CÉPHAS: La fin. Je m’étendrai dans la cendre des États. Je m’en irai avec les vieux textes.
Adieu, je pars, j’abandonne.
CAMILLE: Comment! Céphas! Vous n’allez pas laisser les choses en rade! Vous n’allez pas décapiter l’entreprise au milieu du désastre et de la nécessité!
DAVID: Sans explication! Sans critique! Tourner le dos quand il faut ramasser les cailloux!
CÉPHAS: Ce pour quoi j’étais lié à vous dans la juridiction du commandement, nous l’avons accompli. Le coup d’accélérateur sur le déclin de ce pays, par nous ramené à sa terrorisante origine, nous l’avons donné.
Au-delà de la victoire, il n’y a que la défaite. Non, non! pas la défaite dans le soudain et le renversement! La défaite lente, irrémissible, de qui doit composer avec ce qui est.
Pas la défaite inutile et pleine de gloire, pas la catastrophe légendaire! La défaite au contraire utile et féconde, la défaite qui ramène la paix du travail et restaure la puissance de l’État.
Je vous laisse la grandeur de ce genre de défaite, non par orgueil ou désintérêt de sa patience, mais parce que j’y suis inapte.
J’encombre aujourd’hui, par l’ordre de ma pensée du désordre, l’impératif de l’édification.
DAVID: Où regardes-tu encore?
CÉPHAS: David! Fils de Paule! Tu exiges les décisions que le chaos appelle. Tu veux, sans le savoir, que la terreur abstraite d’un gouvernement achève la terreur vitale de la révolution.
Tu as raison.
Je ne vaux pas mieux pour cette occurrence que Villembray au début de notre équipée ne valait pour le salut des vieillards. Villembray que nous avons tué, parce qu’ainsi sonnait le tocsin de l’irréversible.
Comme lui je me retire en un lieu désossé de la carcasse des jours. Comme lui, peut-être, vous aurez à m’abattre. C’est ce que je ferais, à votre place. Ce sera le tocsin du retour dans les villes.
Toutefois, que le mensonge soit tenu dans la clarté! De ce que nous avons détruit sous nos pieds,
Que le décombre enchâssé dans la restauration conserve sur vous son empire, et que la puanteur
Subsiste!
CAMILLE: Céphas, ne partez pas.
DAVID: Reste. Sois l’inquiétude, si le pouvoir t’offense.
CÉPHAS: Au commencement, j’ai aimé être un chef. Ce n’étaient pas là des choses méprisables:
La circulaire, brève comme un télégramme amoureux, qui met debout à l’autre extrémité du pays des lycéens en rupture d’école, ou fomente à l’encan des banlieues un hourvari d’atelier.
L’ovation à la tribune dans l’été de la foule, entre les drapeaux rouges et les portraits.
Ou la halte au feu des armes, dans l’hiver caravanier.
Mais tout cela a eu son comble, et seule subsiste la crainte du regard.
C’est pourquoi je sortirai du cercle, franchissant la craie de la gloire.
Prends-le, David. Je te le donne. (Il décroche le revolver qu’il porte à la ceinture, et le donne à DAVID.) Adieu! Avec rien de l’Histoire je ne veux plus d’appartenance.
Comme le poète que l’événement-foudre ne saurait détourner du rythme où s’échoue la présence, je ne supporterai plus la décision.
J’aspire à l’immobile.
Je ne resterai pas dans la communauté de la nuit. Là où mon nom fut prononcé trois fois,
C’est là que j’irai. Dunes saisies par la neige!
L’océan charrie dans le brouillard le destin des méduses.
Je m’accroupirai dans les ruines d’un fortin, quand les guerres oubliées ne sont plus, entre les tiges de ferraille,
Qu’une flaque d’eau douce où urinent les chèvres.
(CÉPHAS s’éloigne.)
DAVID: Céphas!
CAMILLE: Partirez-vous sans testament? Tout seul, vous livrez-vous ainsi?
(CÉPHAS sort.)
DAVID: Il est parti.
(CAMILLE et DAVID restent longtemps immobiles.)
SCÈNE 3: Dans le lieu des fondations.
Vers quatre heures du matin. Autour d’une table, lourdement vêtus, à cause du froid, MOKHTAR, CAMILLE, RENÉ et DAVID. Sur la table, des bougies font l’unique lumière.
CAMILLE: Annonçons que Céphas est mort.
MOKHTAR: Annonçons que le secrétariat, sur la recommandation testamentaire de notre grand dirigeant Céphas, a élu David. Provisoirement.
RENÉ: Jusqu’au congrès.
CAMILLE: Le congrès! À la saint-glin-glin, le congrès.
RENÉ: Le principe n’a pas plus droit de s’interrompre que l’enchaînement des saisons. Il convient de fabriquer le document nécessaire. La mort de Céphas ne peut qu’être établie dans la douleur d’un deuil national. Il aura griffonné le message qui recommande David. Nous produirons le papier.
CAMILLE (ricanant): Bien entendu. Dans le genre: « Si c’est toi qui es aux affaires, je suis tranquille. » Prenons surtout les sûretés militaires. La quatrième région n’est pas acquise d’avance.
DAVID: Pourquoi moi? Mokhtar ferait l’unanimité, par l’expérience, la pondération.
RENÉ: Le père plutôt que le fils. C’est régulier.
CAMILLE (brutalement): Le temps n’est pas encore venu qu’un arabe commande à ce peuple.
DAVID: Je suis à demi arabe, Camille.
MOKHTAR: Camille a raison. Je vous prie de le noter: la preuve est faite qu’au prix de tant de violences, nous n’avons pas changé le monde autant que nous le prétendons. Plus tard, l’arabe intégral! Prudence. Une moitié suffit. Mais je suis bien d’accord.
DAVID: Nous pouvons passer outre, s’il le faut, par la force.
RENÉ: Force sur force, le monde va plier, puis rompre. Les cadavres de notre guerre civile reconnaîtront à sa racine la canine d’argent du vieux chef.
DAVID: Paix! La décision fut déjà prise il y a longtemps. Je suis préparé par l’ignorance à savoir ce que je vaux. Dans l’enfance j’ai été touché conjointement
Par la parole de ma mère, Paule, telle un avertissement sibyllin,
Et par la droiture de mon père, Mokhtar, que j’ai suivi dans la guerre comme on fait d’une étoile sur le pont d’un navire.
La prédisposition vieillit ma jeunesse, et me rend acceptable à tous.
Le gouvernement du désastre n’est pas trop pour y établir à nous tous la signification.
Je serai parmi vous, entre l’aspiration à la paix et la volonté de détruire,
Le point focal et l’intelligence d’un recours.
Mais tout d’abord, car un doute me poursuit: par quel arrêt commencer ici, dès Céphas disparu,
L’endiguement du tumulte?
RENÉ: Il s’agit de la reconstruction nationale.
DAVID: Et quel est le début d’un tel apaisement?
MOKHTAR: Le retour dans les villes. L’administration régulière. La légalité des tribunaux. Le contrôle des commissions d’épuration. Le désarmement des milices locales. L’unicité de la police, soumise à notre autorité exclusive. L’amnistie pour les fautes secondaires. La recomposition des échanges et de la monnaie. La relance du système scolaire. Un plan pour l’industrie. La réhabilitation des ingénieurs, peut-être.
(Silence.)
RENÉ: Que reste-t-il de notre œuvre? Le monde va-t-il renaître dans sa permanence et sa sécurité? Où donc la disparition de l’État? Que devient l’égalité violente?
CAMILLE: Les canailles et les profiteurs vont surgir de leurs trous. Privilèges, affairistes, bureaucrates en tout genre, pots de vin et voitures noires. La jeunesse va pourrir sur pied dans le scepticisme.
(Silence.)
RENÉ: Quel est donc, David, ton sentiment propre?
MOKHTAR: Qu’as-tu à proposer d’autre?
DAVID: Rien. Qu’auraient donc à faire ceux qui dirigent, parvenus au comble du ravage, que d’assurer la lente renaissance d’une société civile, et de l’État qui correspond à l’exigence
D’une activité productive? (Silence.) Mokhtar! Est-ce là toute la leçon que tu as tirée de ces années extravagantes? Et du siècle entier? Que cherchait notre esprit dans l’obstination à mettre à la mise
Plus que notre vie même?
Quoi! Toujours cette idée de la reconstruction d’un État? L’exigence populaire de la vie et de la survie
Toujours aux rets de la capacité économique et de la loi qui la règle? Mieux valait le suspens meurtrier où Céphas nous a tenus!
Car l’ordre n’est pas la fin que se propose la foule devenue le sujet de la politique qu’elle devient.
CAMILLE: Tu as raison. La fin est dans l’absoluité du désordre.
DAVID: Pas davantage. René, Camille! Imaginez-vous que se soutienne dans la durée
Que la mort soit l’étalon de l’égalité entre les hommes?
Et par quelle terreur dépourvue du sacré de l’histoire pensez-vous contraindre la lassitude d’un peuple à vouloir faire une loi féroce de l’absence de toute loi?
À quel despote remettrez-vous le soin
De faire régner partout le caprice et la peur, pour que ce pays tire de lui-même,
sous la chiourme, de quoi se prévaloir d’une puissance dévoratrice?
Mais c’est ici que je ne sais plus. L’État est haïssable, et l’anarchie plus encore. La politique est au rouet de n’avoir pour but ni l’ordre, qui l’administre, ni le désordre, qui la corrompt.
SCÈNE 4: Dans le lieu des fondations.
À l’aube, très grise. RENÉ se lève. DAVID, MOKHTAR et CAMILLE entrent brusquement.
CAMILLE: Attention. Quelqu’un arrive. Une drôle de poupée.
(Entre PAULE presque méconnaissable, habillée avec une magnifique élégance, maquillée, à peine vieillie.)
PAULE: David!
DAVID: C’est mon nom.
PAULE: Te voilà dans ta dignité, fils de la séparation.
DAVID: Ne suis-je pas sous les armes? Peut-on m’appeler « fils » sans précaution?
PAULE: Ta naissance n’a pas été ce qui fusionne deux en un. Mokhtar et moi, nous étant en toi délivrés de ce que nous avions en commun, nous sommes séparés.
DAVID: Tu es donc ma mère, Paule, parmi nous surnommée durement « la Sainte »!
PAULE: La Sainte! N’avez-vous pas brûlé les calendriers de la superstition?
MOKHTAR: Le nom de Paule, quoique sainte, n’est pas fait parmi nous pour la cendre des églises.
Aucune femme n’est comparable à celle-là que nous avons rencontrée comme la torche suspendue au tournant de la route,
Et qui s’est séparée comme elle était venue, éteignant d’un souffle son propre feu.
Visitation de l’Idée pure! Infécondité de la comète, quand le ciel s’embrase et pervertit la nuit!
RENÉ: Explique-nous, Paule, cette absence, et quel dessein te fit refuser de partager la victoire.
PAULE: Laissons cela. Le hasard d’un meurtre m’a rompue vive. Je n’ai pas à m’en vanter. L’écroulement d’un monde livré à la pourriture et aux chiens: Céphas avait raison, le jour d’Antioche. Je ne proposais que de vous retarder. Et de quel droit? Il n’est au pouvoir de personne de réfuter le principe, « ce qui naît mérite de périr ».
Je rêvais d’une autre figure de la mort. Inventée par nous. Relevant le défi de l’horreur.
Pour ce qui est de la haine et de la destruction, vous vous êtes livrés sans retenue à l’art classique. Je n’avais rien à vous dire qui vaille la certitude éduquée du stratège.
Aussi je me suis tue. J’ai accepté que s’accomplisse, une dernière fois, le rite de la révolution. Je veux dire: de la révolution classique, au comble de son style.
MOKHTAR: Femme du vieil amour! Où as-tu passé tout ce temps?
PAULE: J’ai disparu. Dans l’étude, dans l’attention à écouter. J’intervenais anonyme. Dans les gravats individuels de votre victoire. Je viens reconstituer la c
ertitude au pli de son défaut.
CAMILLE: Et quel est, dis-moi, ce déguisement de bourgeoise?
PAULE: Je suis nue. Je suis nue entre toutes les femmes.
RENÉ: Nue et pauvre peut-être? La robe pourpre de l’évêque fait donc le moine?
DAVID: Laissez-la dire.
CAMILLE: Le chiendent remplit les salons, les champignons noirs pullulent sur les bureaux des sociétés que notre fureur éventre. Les femmes de ces messieurs charrient le purin pour l’ensemencement des patates.
Et te voici comme la dernière à fouiller dans la malle d’un convoi d’égéries!
PAULE: Et qui a dit que la laideur, le cheveu plat, la femme éteinte au kaki de la guerre, la jupe de laine noire étaient requis, pour la promesse et l’enchantement de notre politique? Êtes-vous sur le fluo, le néon,
La seiche et son jet d’encre?
Écoutez-moi plutôt, du point où ma beauté calculatrice vous met en défaillance.
MOKHTAR: Garde-toi, ô mon aimée, de nous promettre le bonheur. Il nous faut la solidité du présent. La principale qualité de ces ruines est qu’elles sont composées de vraies pierres. C’est à les reprendre une par une, dans le dénombrement de leur poids, que nous passerons sur l’autre rive.
PAULE: Mokhtar! Inoublié Mokhtar! Ne sois pas aussi obstiné dans la paix et la procédure que tu le fus dans l’emballement de l’insurrection.
Le soleil se lève, et tu croiserais en vain ton fer avec les rayons impassibles.
Écoute-moi dire une vérité. Le froid cède avec l’heure. Je dois m’emparer de votre étonnement.
Voyez autour de vous la terre nettoyée et assombrie. Toutes choses sont dévoilées. L’os du monde est à nu.
À quoi serviriez-vous s’il vous fallait, vous, proclamer la trêve et le pacte? Dans l’usage où vous avez été de la guerre, vous ne pourriez que mettre derrière chaque homme et chaque femme, et chaque enfant,
Le sergent de la paix proclamée. La guerre ne serait pas finie, non. Elle serait congelée dans tout le corps social, et pour toujours.
Il vous est impossible d’ordonner votre pouvoir à sa disparition. Vous n’avez d’autre fidélité, et c’est justice, que celle de la terreur. Je ne puis vous le reprocher. Dans les circonstances qui firent de vous des héros, la terreur est le moyen simple, la claire mesure de ce que vaut la vie. Peut-on tolérer la marche en arrière, la restauration? Après tant d’épreuves? Mieux vaut tuer.